Les skateparks ont été créés pour reproduire le milieu urbain afin que les pratiquants de roller, skate, bmx et autre puissent y évoluer en toute sécurité. (Mais attention ces sports étant à la base des sports de rues, les skateparks ne suppriment pas la pratique dans la rue, et cela, même si une mairie l’interdit sous prétexte qu’elle s’est équipée d’un lieu pour ces pratiques sportives !). Un skatepark doit donc permettre une pratique identique (voir bien plus) que celles dans les rues. Il doit permettre de slider (glisser) et de sauter de plusieurs façons. Cependant, la construction de ces lieux n’est pas aussi simple que celle d’un terrain de foot ou de basket, car il y a des règles et des normes à respecter lors de son aménagement, bien que l’on reste libre quant au choix des modules et des lignes.
Pour bien réussir son skatepark il faut prendre plusieurs critères en considération :
L’étude du projet : 1) les pratiquants et leurs besoins : Le skatepark étant le point de rencontre de plusieurs sports urbains différents, il est judicieux de prendre en compte les besoins des pratiquants, leur nombre et leur niveau de pratique. Chaque sport a son importance, il ne faut pas, dans la mesure du possible, en privilégier un au détriment d’un autre minoritaire. Le mieux est de réaliser une concertation avec l’ensemble des pratiquants concernés. (Ensemble : Cela ne veux pas dire en prendre deux qui parlent plus que les autres pour en faire des sortes de délègues. Chacun doit pouvoir se représenter soi-même.) Il est aussi nécessaire de comparer les skatepark des communes voisines, entre eux pour proposer des modules différents et faire preuve d’un minimum d’originalité, voir d’authenticité. 2) L’importance de l’emplacement : Le lieu : - Le choix du lieu est TRES important. Un skatepark est un lieu regroupant majoritairement des jeunes. Il y a les pratiquants bien sur, mais aussi les spectateurs. Ce lieu devient donc rapidement un lieu d’animation qui peu être très bruyant (et pas seulement a cause des pratiquants). Implanté un skatepark dans une zone sensible (ZUP, cité, …) est une grosse erreur, malheureusement commise fréquemment dans le passé. En effet de tels skatepark sont très vite fortement dégradés et désertés de leurs pratiquants. (Je doute que tout le monde soit heureux de pratiquer son sport favori en évitant les agressions, les rackets, les pièges de la dégradation, etc …). Il est avisé de choisir un lieu convivial, central et sécurisé, proche mais situé à une distance suffisante des habitations, mais restant tout de même
facilement accessible : proximité du réseau de transport en commun, localisation proche d’un centre ville, …etc. Ce type d’implantation est très vivant et convivial, et permet de faire connaître et développer ces sports qui sont bien trop souvent victime d’une mauvaise image. Toutefois l’implantation à l’intérieur d’un stade peu être un bon compromis (surtout au niveau du voisinage) et propose beaucoup d’avantage comme une gestion et un entretient plus simple et garantie. Il faut faire attention aux éléments naturels environnant qui peuvent rendre le park inexploitable. Aussi les arbres, trop proches et nombreux, recouvrent de feuille et garde l’humidité, les rivières et autre, en bordure de park son a éviter, les planches des skaters peuvent facilement y plonger. Envisager un toit n’est pas du tout une idée farfelue, bien au contraire dans bien des régions de France (plus de la moitié nord de la France, en fait !) la pratique en extérieure
est très souvent compromise pas les conditions météorologiques.
La surface : - La forme de la surface n’est pas imposée, mais en générale rectangulaire, voir carré. Les formes farfelues sont à éviter, si possible. La superficie d’un skatepark peu être très variable, la moyenne se situant entre 300m2 à 1000m2. C’est donc vous qui allez déterminer ces deux critères, en tenant compte de votre budget et des besoins des futurs utilisateurs, sachant que la diversité des modules (forme, fonction, etc) existants sur le marché permet de très nombreuses configurations selon votre terrain. Il est aussi important de ne pas négliger le pourtour du park et penser à la création d’une zone de repos et d’accueil des spectateurs. Cela développe fortement la convivialité du lieu. Enfin il n’est pas idiot de faire une surface supplémentaire ou garder une surface non goudronnée accolée au skatepark pour qu’une extension ultérieure du lieu reste possible. Quant au type de surface vous pouvez opter pour le béton ou l’enrobé (bitume). En ce qui concerne l’enrobé le grain minimum accepté par la norme est 0.4 et le maximum 0.6. Préférez ce dernier car le 0.4 pose beaucoup de problème : poinçonnement, modules qui s’enfoncent du fait de leur poids et ramollissement due à la chaleur qui absorbe la vitesse. 3) Le Budget : Le budget étant à la base de tout, il faut tenir compte du coup de sol et terrassement, du coup des modules et autres équipements (bancs, poubelles…). Il faut se souvenir que ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité. Surtout si vous avez un petit budget, les modules seront ridiculement petits et sans réel intérêt si vous optez pour le nombre. Un petit module n’est pas forcement un module d’apprentissage !!
4) La norme : Prendre connaissance de la norme : la norme de référence est la norme NF S 52-401, elle définit les exigences de sécurité applicables aux structures pour la pratique du skate, du roller et du BMX.
5) Choix des équipements Vos équipements doivent offrir un maximum de possibilité, il faut que votre skatepark soit aussi attrayant que la rue (voir plus, mais c’est très dur !). L’important est de l’organiser de la manière la plus cohérente possible pour que ce soit accessible au roller, au skate comme au BMX. Il existe moult fabriquant et bien plus encore de modèle de structure, donc vous n’avez que l’embarra du choix. Le premier aspect à prendre
en compte est les matières : les modules peuvent avoir une structure en bois ou métal et une surface de roulement en bois, métal, polymère, etc., ou encore être entièrement en béton. Il vous faut donc choisir un fabriquant et une matière de fabrication de module, n’oubliez pas de consulter le maximum d’intéressé. En général les matières plébiscitées, pas les utilisateurs, sont le bois ou les matières plastiques pour les surfaces et donc le métal pour les structures. Une rampe ou un bowl peuvent être un élément d’un skatepark comme ils peuvent etre isolés
(voir installation d’une rampe/d’un bowl.). Enfin vérifier quand même que les modules de votre choix sont aux normes, même le jour de la livraison.
6) Placer les équipements : Pour la disposition des différents éléments sélectionnés, bien souvent le fabriquant ou distributeur que vous avez choisi vous propose un plan d’implantation, en général ils connaissent leurs affaires mais il vous faut, avant toute réalisation, le faire approuver par le maximum de future utilisateurs et ainsi vérifier la fonctionnalité et la cohérence de votre future skatepark. Il faut bien tenir compte de la norme en faisant votre plan, selon la norme :
- Des zones d’élan, de réception et de sécurité, libres de tout obstacle, doivent être prévues autour des modules. Les exigences varient en fonction des types de modules et de leur hauteur. - Zones d’élan : s’appliquent à tous les modules. Sa largeur est égale à celle du module, sa longueur minimale varie de 5 à 15 m selon le type de module. - Zone de réception : s’applique à tous les modules sauf à ceux pourvus d’un garde-corps arrière et aux modules de type « mur ». Sa largeur minimale est égale à celle du module plus un mètre de chaque côté, sa longueur varie de 5 à 15 m selon le type de module. - Zone de sécurité : d’un rayon de 2,50 m, elle doit être prévue sur tous les côtés accessibles des modules. - Pour les rampes, seule une zone de sécurité latérale de 2,50 m de large est requise. (Voir « La norme NF S 52-401 ») 7) Réalisation : Tous les modules doivent être scellés au sol pour maintenir les zones de sécurité, d’élan et de réception. Vérifier que tout se qui doit être fais pour la mise aux normes est bien réalisé : scellage, panneaux d’infos …etc
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Une rampe ou un bowl peuvent être un élément unique tout comme ils peuvent faire partie d’un skatepark. Il très intéressant de l’intégré au reste du skatepark par une petite extension. Le bowl peu avoir tout les formes, c’est de la création pure, aussi il vaut mieux s’entourer de personne compétente pour sa conception. La rampe est relativement facile à implanter, il faut juste essayer de la placer (si possible) sur un axe nord/sud.
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